Carnet 1 : De Souchez à la Frontière Roumaine


Notre première étape. Cliquez sur la carte pour l'agrandir
Notre première étape. Cliquez sur la carte pour l'agrandir

D. 7 mai : 1ère étape : de Souchez à Schengen (390 km d'autoroute).

Nous quittons Souchez pour ce long voyage en camping-car à travers l'Europe Centrale, juste après avoir voté dès l'ouverture du bureau à 8 h.

Et  notre aventure commence ...

Le temps est gris, mais sec. C'est Colette qui prend le volant pour "se faire la main". Nous circulons uniquement sur les autoroutes de France (A21 et A2), Belgique (A15 et A4) et Luxembourg (A6, A3 et A13). Peu de circulation, cela lui convient parfaitement ! Arrêt repas avant la frontière luxembourgeoise, et arrêt gasoil au Luxembourg. Je reprends le volant jusqu'à Schengen, la ville aux 3 pays : France, Allemagne et Luxembourg.

 

En ville, la visite gratuite du musée de l'Union Européenne est intéressante.

On ne peut évoquer le nom de Schengen sans penser à la paix et à la liberté de circulation en Europe. Cette étape en ce jour du 7 mai était presque symbolique ! Nous avons appris à 20h le nom du 8ème président de la 5ème république, et nous avons tous deux dit : OUF !

 

Après la visite du musée, direction le "Camping du Port", à 10 km  au Nord de Schengen, à la frontière allemande, au bord de la Moselle.  


L. 8 mai 2ème étape : de Schengen à "Hohenzollern Castle" (400 km sur autoroute et route).

Nuit calme. Départ à 9h30 sous la grisaille et nous voici immédiatement chez nos voisins allemands, sans qu'on s'en rende compte ! Nous nous arrêtons quelques km plus loin pour acheter (6,99 €) l'éco-vignette allemande, pour éviter de nous faire verbaliser dans les endroits où elle est absolument obligatoire !

 

A midi, crachin et circulation plus dense mais fluide. Nous nous arrêtons vers 16h30 sur le parking du château des Hohenzollern, perché sur un éperon rocheux. Il pleut légèrement, et à cette hauteur, nous sommes dans un brouillard épais. Ce sera dommage pour les photos ! Les 4 € de parking nous donnent la possibilité d'y passer la nuit, ce que nous ferons après une visite guidée en Allemand. Parking + navette pour monter au château + entrée = 30,60 €, c'est cher et on n'a rien compris ! Nous chauffons le c-car le soir et la nuit, ça caille !


Ma. 9 mai 3ème" étape : de Hohenzollern Castle à Ulm (265 km sur route et autoroute).

Nuit calme, mais pluie ce matin. Nous prenons la route et nous nous apercevons que les changements de limitation de vitesse sont nombreux, et que les allemands les respectent scrupuleusement. On comprend très vite pourquoi : les radars fixes sont nombreux, même en ville, à 50 ou 30 km/h.

 

1er arrêt, à la source officielle du Danube, dans Donaueschingen : l'endroit est très joli, très calme; Le fleuve démarre un parcours de 2 850 km avant la Mer Noire, sur un dénivelé de 678 m, soit une pente de 25 cm par km

 

A midi, arrêt repas à Sigmaringen sur un parking au pied du château, puis visite très intéressante de celui-ci : guidée en allemand, mais nous avons un livret en français ! Le château et sa déco ou ameublement sont très riches. Pétain et son gouvernement y siégeront un moment sous Hitler.

 

La météo redevient clémente, et le soleil se montre enfin. Nous reprenons la route vers Ulm. Le trajet sera compliqué car de nombreux travaux sont en cours sur cet axe, qui est même dévié à plusieurs endroits. Cela n'a pas plu à miss Garmin !

 

A 17h, nous nous garons sur un parking pour c-cars, parmi une bonne  vingtaine d'autres, dont quelques étrangers. Nous jouons au Yams en attendant le dîner...


Me. 10 mai : Visite d'Ulm, et route vers Regensburg (220 km par la route)

Nuit calme. Ce matin, ciel bleu sans nuage, mais 10° dans le c-car : nous chauffons !

 

Aujourd'hui, visite de Ulm. Une gentille dame nous aide à acheter nos billets de Tram à la borne automatique, et nous indique où il faut descendre en ville.

L'église principale (protestante) appelée abusivement "cathédrale" est en travaux de rénovation. Sa flèche s'élève avec majesté dans un ciel tout bleu. C'est la plus haute du monde, avec près de 162 m de haut, et la plus grande d'Allemagne. Le parvis est aujourd'hui envahi par un marché alimentaire, de fleurs et de plantes à repiquer.

 

Dans ce centre historique, nous visitons les anciens quartiers des tanneurs et des pêcheurs. On se croirait en Alsace : maisons à colombages et fleurs partout, il fait bon s'y promener, d'autant que le soleil est maintenant très chaud !

Retour au c-car vers 12h30, repas et départ vers Regensbourg sous un soleil magnifique.

Tout le long de la route, nous voyons des champs de houblon, et d'autres plantés de panneaux photovoltaïques. De chaque côté, des pistes cyclables en parfait état  sont séparées de la route : beaucoup d'allemands de tous âges pratiquent le vélo.

 

Arrivée à Regensburg ou Ratisbonne (en français) à 16h30. L'immense parking où nous devions stationner est intégralement occupé par une fête foraine !!! Après plus d' 1h de recherches, nous trouvons un autre parking immense en bordure du Danube et une place pour Fleurette. Ouf !

 

Nous partons à pied vers le centre historique. Nous devons visiter rapidement la cathédrale St Pierre car elle ferme à 18h ! Elle est de style gothique, célèbre pour ses vitraux médiévaux, mais l'intérieur est très sombre.

 

Dehors, il fait chaud et les terrasses des cafés sont bondées. Les berges du Danube sont occupées par les étudiants qui viennent ici terminer leur journée en discutant, s'amusant et mangeant. Plus loin, d'immenses bateaux de croisière sont à quai pendant le repas, ils repartiront la nuit sans doute... Retour au c-car à 20 h. 


J. 11 mai : De Regensburg à Au an der Donau (285 km sur autoroute)

Nuit calme. Départ 9h sous le soleil et 15°. La circulation est chargée mais reste fluide. Nous remarquons que sur autoroute, contrairement à ce que nous avions connu auparavant, les vitesses sont limitées : 130 kl/h maxi, très souvent 120, voire 100 km/h, et entre 80 et 50 en cas de travaux, avec présence systématique de radars fixes en début de chantier.

 

Nous faisons un arrêt à Passau, près de la frontière autrichienne, là où l'Ilz et l'Inn se jettent dans le Danube au même endroit ! Nous passons la frontière à 12h30, après avoir acheté les vignettes autoroutières pour l'Autriche (8,90 €) et la Hongrie (13 €) qui nous permettront de circuler sur les autoroutes sans payer et sans risque d'une forte amende.

 

Arrêt aussi à Mauthausen pour un devoir de mémoire au "Kamp Kz", où sont morts des dizaines de milliers d'opposants politiques, de juifs, tziganes, homosexuels, et autres... par gazage, injection létale, pendaison, fusillade, coups, froid, épuisement, dysenterie... Nous sortons de ce lieu de mort organisée, sous le choc et avec l'espoir de plus jamais connaître cela.

Nous rejoignons ensuite un beau camping en bord du Danube, à Au an der Donau vers 18h. Après le repas, je profite de la connexion internet pour commencer la rédaction du Carnet 1 jusqu'au coucher.


V. 12 mai : De Au an der Donau à Krems  (105 km sur route, le long du Danube)

Nuit calme, petite pluie vers 6h, mais le soleil ne tarde pas à se montrer, même timidement. Nous profitons des commodités de ce camping bien entretenu, avec des sanitaires bien conçus.

 

Départ à 10 h vers Krems.  Le soleil devient majoritaire et il fait doux. La route longe le Danube presque continuellement dans des vallées parfois resserrées, et c'est très joli, mais il m'est toujours impossible de m'arrêter pour photographier, par manque de parkings. Le trafic sur l'eau est de plus en plus important : péniches, pousseurs, ferries, bateaux de croisière ou de promenade.

Beaucoup de circulation aussi sur les pistes cyclables, très bien aménagées.

Avant Krems, nous traversons une région viticole : la vigne pousse sur les collines de la rive gauche, souvent très escarpée.

Nous nous installons au Donaupark de Krems, beau camping au bord du Danube. Après le déjeuner, visite de la ville. Nous parcourons l'immense rue piétonne très animée. Elle débute par une porte imposante. Elle est ensuite bordée de grandes et belles maisons habitées aux étages, et occupées par des commerces au rez-de-chaussée : vêtements, chaussures, high tech, bijouteries, glaciers, bars, etc ... Plusieurs églises sont plantées dans le quartier, dont une protestante qui possède encore de très jolis bancs du 17ème siècle ! L'intérieur de l'église principale est richement décorée, avec utilisation d'or.

Encore une bonne journée. Le temps chaud s'est maintenu avec de belles éclaircies. Petit orage vers 19 h


S. 13 mai : De Krems (Autriche) à Györ (Hongrie)

(200 km presque entièrement par autoroute).

Nuit calme. Ce matin, soleil discret et 19°. Courses alimentaires, départ pour Györ. Nous traversons de grandes plaines céréalières où le jaune du colza tranche sur le vert des champs voisins. Nous passons Vienne sans problème, sans pluie, mais l'autoroute est bien mouillée ! Nombreuses éoliennes dans la campagne. Nous arrivons au Camping Topart de Györ à 12h15. Le "barrage" de la langue ne facilite pas les formalités d'inscription, mais avec des sourires, tout s'arrange !

 

Après le repas, départ pour la ville (4 km) à vélo avec en poche un plan offert par le propriétaire. Arrivés en ville, la 1ère personne à qui on s'adresse pour des renseignements parle le français. Quelle chance !... Dans le centre historique piétonnier, beaucoup de monde se promène calmement, mais les magasins sont fermés. Nous changeons 200 € chez Western Union contre 67 100 Ft (forint). Puis nous visitons plusieurs églises, nous observons la particularité des maisons : les balcons (fermés) se trouvent au coin des maisons  (voir photos).

De retour au camping, préparation d'asperges vertes fraîches pour le repas, puis mise à jour du site.

 

Une remarque : Depuis notre départ de Souchez, nous n'avons quasiment pas vu de présence policière nulle part, ni sur les routes, ni en ville ... ???


D. 14 mai :  De Györ à Budapest (165  km sur route, au plus près du Danube).

Nuit calme. Ciel bleu sans nuage, et 19° à 9h30, comme en France (d'après les infos TV).

Nous partons ce matin rejoindre la capitale de la Hongrie. Les villages traversés sont très propres, mais la route est orniérée, et je dois m'accrocher au volant pour ne pas trop tanguer. Des habitants vendent des pivoines devant chez eux. A la pause de midi, nous suivons à la TV la passation de pouvoir de notre président : un sans-faute !

Personnellement, je suis un peu déçu par rapport à mes désirs : nous longeons le Danube, certes, mais la plupart du temps, on ne le voit pas, et quand on l'aperçoit, je ne peux m'arrêter faute de parking, j'enrage !

Bref, nous arrivons à Budapest et nous nous garons sur un immense parking gratuit dans un lieu que nous avions déjà apprécié : les abords immédiats de la Place des Héros. Le monument est magnifique. Non loin, il y a un parc superbe avec des étangs, un zoo, un ensemble de monuments de styles différents dans un même lieu, et les thermes Széchenyi, très célèbres.

Nous partons à pied à 14h30 vers le Danube (à 4 km de notre parking). L'avenue que nous empruntons est bordée de superbes maisons dont certaines abritent  des ambassades. Arrivés au fleuve, nous passons sur le "pont des chaînes", puis nous avançons jusque devant le palais du parlement pour la photo de ce bâtiment magnifique.

Nous rentrons à notre parking après 4h de marche sous le soleil,  fourbus mais ravis de la balade.


L. 15 mai : Direction plein Sud, de Budapest à Pecs (207 km presque entièrement par autoroute).

La nuit a été calme, grâce à nos boules Quiès, car il y a de la circulation tard le soir et tôt le matin ! En ce début de journée, le ciel est laiteux et la t° fraîche. Nous décidons de ne pas passer la matinée aux bains Széchenyi comme prévu, mais de continuer la route vers le Sud. Nous quittons la capitale sans  aucune difficulté et rejoignons l'autoroute. Celle-ci est quasiment déserte, mais nous aurons quand même droit à 1 contrôle radar ! Nous traversons d'immenses plaines agricoles, et sur les derniers km de route, où les vitesses changent souvent, nous aurons encore 2 contrôles à la jumelle, mais pas de PV... Vive le régulateur de vitesse, même s'il faut le régler en permanence !!!  Nous arrivons à Pecs, au "Familia Kemping" à 12h30.

Après le repas, nous partons visiter la ville à vélo, à 5 km. Il fait beau, mais des nuages arrivent. Nous avons juste le temps de visiter la synagogue (classée au Patrimoine) avant qu'un orage éclate. C'est bien notre veine ! Nous restons à l'abri dans ce lieu de culte, puis dans un grand magasin. A la 1ère éclaircie, nous enfourchons nos vélos pour rentrer, d'autant que le gardien nous a dit que la situation durerait l'après-midi, et toute la journée de demain ! Bien nous en a pris, car nous sommes rentrés au camping pas trop mouillés. Nous faisons nos courses au Lidl qui jouxte le camping et nous rentrons définitivement au c-car.


Ma. 16 mai : Pecs-Frontière serbe (170 km par la route)

Nuit calme, normal : nous sommes un peu à l'écart de l'agitation ! A 7h, le ciel paraît engageant, malgré les prévisions données la veille. Nous décidons de retourner visiter la ville. Et nous avons bien fait car à 10h, c'est plein soleil. Nous allons voir la mosquée turque, vestige de 150 ans d'occupation, et qui est maintenant une église. Nous allons ensuite voir la basilique St Pierre & St Paul, majestueuse et de toute beauté. Un tour en centre-ville nous permet d'apercevoir les beaux bâtiments de la mairie et de la poste. (4 dernières photos ci-dessus)

Nous reprenons le c-car à 12h, et paf ! l'orage arrive alors que nous démarrons. Cette fois, nous avons la chance d'être à l'abri. En descente vers le Sud, nous atteignons la Croatie où pour la 1ère fois, nous devons sortir les passeports, ouvrir le c-car pour une visite douanière, et dire l'objectif de notre voyage. On sent bien que ces douaniers ou policiers n'ont pas le coeur à plaisanter !!!

Dans ce 6ème pays traversé, nous roulons sur une belle route, toujours dans d'immenses plaines agricoles. Nous y voyons céréales diverses, betteraves, pommes de terre, arbres fruitiers et vigne. Les villages sont propres et bien entretenus, probablement pour effacer le maximum de dégâts de la guerre d'ex-Yougoslavie. Dans certains, un nid abrite des cigognes, des habitants vendent leurs fraises sur le bord de la route. Cette dernière nous mène à Vukovar, de triste souvenir... Nous passons devant le très haut et imposant château d'eau mis hors d'usage pendant cette guerre, puis le cimetière-mémorial des victimes.

Nous nous arrêtons sur un parking à Tovarnic, quelques km avant la frontière, Serbe que nous franchirons demain matin.

Me. 17 mai : Tovarnic-Belgrade

Nuit calme, et beau temps ce matin. Comme nous sommes couchés tôt et réveillés tôt, nous partons tôt vers Belgrade, à 7h45. Mais nous aurions dû rester couchés, vous comprendrez plus loin ...

Au passage de la frontière Serbe à quelques km de notre bivouac, nous présentons passeports et papiers du véhicule, un douanier vient visiter le c-car : cabinet de toilettes et coffres. De chaque côté de la frontière, des files interminables de camions attendent patiemment leurs contrôles ! Passés nos contrôles, nous changeons 20€, juste de quoi payer les autoroutes et des imprévus.

De chaque côté de la route "en tôle ondulée", nous avons le loisir d'admirer, comme hier, des plaines agricoles riches : betteraves, maïs, céréales, etc... Sur l'autoroute à péage, tôle ondulée aussi, c'est gai ! Pour éviter les bruits dans le c-car, nous ne dépassons pas les 90 km/h sur les 120 km/h accordés !!! Nous réglons le péage : 520 Dinars Serbes (environ 4,20 € : pas cher)

Aussitôt arrivés à Belgrade sur le parking prévu, nous partons à 10h15 en bus pour le centre-ville. Nous voulons payer au chauffeur qui nous fait un signe de la main qui veut dire "NON, no ticket". Il nous semble que les transports sont gratuits, d'autant que nous ne voyons personne payer ou présenter un ticket, et nous apprécions. Juste avant l'arrêt où l'on doit descendre, nous sommes contrôlés par 2 agents de service qui nous demandent le ticket. Nous répondons "no ticket". A l'arrêt, nos deux sbires nous prient de descendre et nous font comprendre que sans ticket, c'est une amende de 2000 Dinars par personne, sinon, police !!! Nous n'avons pas la somme totale sur nous et nous essayons de négocier, mais ils sont intraitables. En cherchant bien dans ma sacoche, je retrouve 20€ que je n'avais pas changés. OUF ! Ils nous conduisent à un bureau de change, où je récupère 2460 dinars. Ajoutés à ce qui nous restait, je peux donc payer nos amendes, et Colette est très en colère ! Il ne nous reste plus que 290 Dinars : en aura-t-on assez pour rentrer en bus ?

Au "Tourism Office", on nous donne un plan de ville et des explications en français pour nos visites. Nous partons à la découverte de la citadelle dominant le confluent de la Save et du Danube : belle vue sur une partie de la ville. Nous visitons l'église orthodoxe de la citadelle, dans laquelle 2 grands lustres ont été fabriqués avec du cuivre militaire, des balles et des épées. Nous allons ensuite à la cathédrale, mais nous nous faisons refouler pour port de short (les ennuis continuent). Nous marchons encore 1/2h pour voir la basilique St Sava. C'est une superbe église orthodoxe, la plus grande du monde, paraît-il. Mais nous ne pouvons pas entrer non plus à cause de travaux les 16 et 17 mai (c'est bien notre veine !). Il faut faire tout le chemin en sens inverse pour trouver un arrêt de bus sur notre ligne. Un monsieur bien gentil nous conduit jusqu'à un arrêt (ça, c'est super). Mais nous avons un dernier problème. Il nous faut 300 dinars pour nos 2 tickets, et nous n'en avons plus que 290 (ce n'est vraiment pas notre jour !) Heureusement, le chauffeur accepte de nous délivrer quand même nos précieux billets (sympa). Nous arrivons donc à notre parking et nous rentrons dans le c-car juste au moment où l'orage éclate. Nous voulions reprendre la route, mais nous décidons de passer la nuit là où nous sommes. Demain sera sans doute meilleur...

Vers 19h15, le parking, qui s'était vidé, se remplit en 10 mn, nous sommes entourés de voitures. Tous les gens partent du même côté, nous regardons et voyons un grand bâtiment moderne couvert de verre. Nous supposons que c'est une salle de spectacles, nous aurons sans doute du bruit en début de nuit. Coucher tôt pour un départ matinal.


J. 18 mai : Belgrade - Drobeta Turnu-Séverin (Roumanie), 255 km sur route, et 2 750 km depuis Souchez jusqu'à la frontière roumaine.

La nuit a été très calme : nous n'avons rien entendu grâce à nos boules Qiès, et pourtant, à 6 h 30, le parking est presque vide. Nous nous levons, mangeons et prenons la route des villages vers le Danube.

Il nous est impossible de prendre l'autoroute car nous n'avons plus d'argent ! Ce n'est rien, le soleil est présent, il fait chaud, la vie est belle.

Mais pour quitter Belgrade à cette heure, gare à la circulation ! ça fuse de tous côtés : bus, trams, camions, voitures et il faut aussi surveiller les piétons ! La route de banlieue n'est pas en bon état, les abords des maisons ne sont pas soignés, les magasins ressemblent aux boutiques marocaine :petites, avec des choses à vendre à l'intérieur et sur le trottoir (peut-être un reste de l'occupation turque ?).Puis vient la campagne verdoyante et vallonnée, et le Danube. Beaucoup de plantations de cerisiers, de pêchers, de vigne, de tournesol et aussi des noyers le long de la route toujours mauvaise. Après Golubac, le revêtement est bon, nous longeons le Danube de très près et je peux enfin faire quelques clichés.  Nous passons à 15 h (non non, 16 h, heure roumaine), en Roumanie par le barrage situé après le défilé des "Portes de Fer". Aucun souci à la frontière serbe, et passage assez rapide en Roumanie. Dix km plus loin, nous entrons dans Drobeta Turnu-Séverin, changeons des € dans la galerie marchande d'un Carrefour, achetons du pain, et nous rejoignons à 18 h le parking prévu pour la nuit.

Il a fait 29° aujourd'hui, ce soir nous prendrons une douche dans le c-car !

F I N    D U    C A R N E T    n°   1