Bilan de ce voyage...


Nous sommes à présent rentrés à Souchez, après 12 semaines d'absence et 10 000 km parcourus.

 

Bien sûr, ce fut long  de ne pas pouvoir être en famille de temps en temps, et de ne pas voir nos petites-filles ou nos amis... Mais nous essaierons de rattraper le retard rapidement.

Maintenant, il y a beaucoup de travail au jardin, pour tenter d'effacer les résultats de la sécheresse, ajoutés à notre longue absence ! Cela se fera au fur et à mesure : je ne veux pas perdre les bons résultats de ma cure ...

 

Le nouveau c-car  nous a donné satisfaction : confort sur la route et à l'étape, capacité des coffres et des réservoirs, consommation de carburant (inférieure au c-car précédent), garde au sol importante... Malheureusement, il me faudra remplacer le porte-vélos et mon vélo, abîmés par un mur qui n'a pas voulu s'éloigner lorsque je reculais vers lui ...!

 

Objectif Danube : Je crois l'avoir déjà dit : suivre ce fleuve ou le voir d'un bout à l'autre est impossible. Sur de longues portions, la route en est très éloignée, soit parce que la rive est trop abrupte, soit parce que les abords sont très marécageux, soit parce que la route est impraticable par un c-car, ou enfin, la végétation du bord de route nous cache la vue ! Je suis donc déçu par rapport à mes attentes.

 

Les pays traversés : Pas de changements notables (par rapport à nos voyages précédents) pour la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne et l'Autriche.

- La Hongrie, qui avait déjà bien évolué, semble rester à peu près stable. Les routes sont belles.

- Nous n'avons connu de la Croatie que l'extrême N-E : les villages traversés étaient très propres, les surfaces cultivées immenses, et les dégâts de la "Guerre de Yougoslavie" pas encore complètement effacés, en particulier dans la région de Vukovar, où des terrains sont encore minés. Le niveau de vie ne paraît pas très élevé dans cette région. L'état des routes laisse à désirer en bien des endroits.

- Nous avons traversé la Serbie par autoroute jusqu'à Belgrade : routes en mauvais état, et autoroute en tôle ondulée. Pas terrible ! De Belgrade jusqu'en Roumanie, nous avons flâné près du Danube quand on pouvait, sur de mauvaises routes devanant à peu près correctes près de la Roumanie. Les régions traversées sont essentiellement agricoles et paraissent pauvres.

 

- En Roumanie, nous sommes tout de suite étonnés par la qualité des routes : bien revêtues et matérialisées. Nous étions habitués à bien pire !!! Dans les interminables villages-rue typiques, on trouve encore de vieilles maisons traditionnelles, mais les plus vieilles sont souvent abattues et remplacées par des maisons "actuelles" dotées de tout le confort (presque comme chez nous), constuites dans le style local. Dans les campagnes, nous voyons beaucoup moins de charrettes (est-ce à cause de la saison ?), et beaucoup de belles voitures (Dacia, Audi, Mercédès, WV, Peugeot ...). Le niveau de vie nous  semble donc plus élevé qu'il y a 15 ou 20 ans. Les stations-service fleurissent le long des routes, et dans presque chaque village, une station automatique délivre carburants et GPL.

Villes et villages s'agrandissent et se modernisent au fur et à mesure. Très souvent, nous avons dû subir les désagréments des rues défoncées pour cause d'installation d'eau du réseau, ou d'évacuation des eaux usées. On trouve dorénavant des poubelles partout, et les rues sont ainsi plus propres ! Le tri sélectif (papier-carton, verre, emballages, déchets ménagers) s'organise partout, ainsi que le ramassage des ordures. Nous n'avions pas vu cela précédemment.

La cure de thalasso que nous avons faite en bord de Mer Noire semble nous avoir fait du bien à tous deux. Jusque quand ? ... attendons ! Les soins étaient de qualité, exécutés par du personnel compétant, et utilisant du matériel moderne Bien sûr, les établissements n'offrent sans doute pas le luxe et les services qu'on a chez nous. Mais est-ce vraiment nécessaire ??

Les Tsiganes sont toujours présents, mais moins nomades, et les plus riches ont construit dans certaines villes des quartiers "particuliers" dans lesquels chacun expose sa richesse par la démesure de sa maison et le "kitsch" de sa décoration. Les autres, toujours misérables, vivent dans de vieilles maisons vétustes voire insalubres, cultivent leur jardin, travaillent s'ils peuvent trouver un emploi, ou mendient. Pas grand-chose n'a changé en bien pour eux !

Une chose n'a toujours pas changé dans le pays : la gentillesse et l'hospitalité légendaire des roumains, heureusement. C'est la première remarque qu'ont faite tous les étrangers que nous avons rencontrés, qui visitaient le pays pour la première fois. Certains en garderont des souvenirs gravés dans leur coeur, et reviendront dans le pays.

Qu'en est-il de la sécurité en Roumanie ? C'est une question qui revient souvent à nos oreilles et qui nous laisse perplexe. En effet, il est possible de bivouaquer (presque) partout sans aucun danger et sans risque de se faire agresser. Il suffit, comme chez nous, de prendre quelques précautions élémentaires, et tout se passe bien. Dans les lieux très touristiques, il faut prendre garde aux pickpockets éventuels, comme dans nos grandes villes ou sites touristiques. Sinon, aucune crainte particulière à avoir nulle part : le pays est au moins aussi sûr que la France, si ce n'est plus !

Le tourisme en 2017 a bien évolué depuis 10 ans ! Il se développe à un bon rythme, entraînant une surpopulation de certains endroits (plages de la Mer Noire, centres-villes historiques, lieux touristiques,...) et la multiplication de chalets de vente de souvenirs plus ou moins ... locaux ! Ceci étant, ce n'est pas du Grand Tourisme de Masse, puisque les capacités d'accueil ne sont pas à la hauteur, en nombre, en capacité d'accueil, et en qualité. Par contre, nous avons constaté qu'on pouvait se loger partout à moindre frais, chez des particuliers qui ont aménagé leur maison en pension, et qui mettent tout leur coeur à nous accueillir de manière très agréable. C'est plus intime et plus enrichissant qu'à l'hôtel...

 

Ce carnet de voyage  n'a pas été aisé à mettre à jour régulièrement. En effet, nos bivouacs libres dans la nature ou les villages ne nous ont pas permis de nous connecter. Parfois, nous obtenions le code Wifi d'un hôtel, d'une pension ou d'un camping. Mais la connexion n'était pas forcément de bonne qualité (lente, et avec des coupures). Pour pallier à ces inconvénients, je rédigeais mes textes et préparais les photos hors ligne, et je mettais à jour dès que possible ! Je dois dire que ce fut assez fastidieux ! Néanmoins, j'y ai pris beaucoup de plaisir, comme d'habitude.

 

Vous avez été nombreux à nous contacter par mail perso ou par le "Livre d'Or" du site. Recevoir de vos nouvelles et lire vos réactions à propos de nos "aventures" nous a fait énormément plaisir. Vous savez maintenant pourquoi nous n'avons pas toujours pu vous répondre, nous en étions désolés. Nos éspérons que ces récits vous ont permis de vous évader un peu, et peut-être de mieux vous faire connaître certains pays à travers quelques photos.

 

Bonne santé à tous, et ... à bientôt !    Colette & Jean-Paul